"Anomalie d’un nom de baptême" ou "La pirouette inattendue" ou encore "L'insoupçonnable pirouette"
Chaque saison je ressors cet imprimé déniché je ne sais plus où, ni dans quel pays. Chaque saison je déplie mon bout de tissu, solennellement, l’appelant par son petit nom, Boy's Band.
Mes armoires craquent ainsi de trésors oubliés, comme autant de cousins lointains, chers à notre coeur.
Cet été c’était l’évidence :
BOY’S BAND s’intègre parfaitement dans ma collection été 2018. Autre évidence : son genre m’évoque la Martinique sans que je n’y sois jamais allée.
Pourquoi à l’époque l’avais-je appelé BOY’S BAND ? Prisonnière d’un nom, c’est ridicule. Et pourtant, impossible de m’en défaire… A moins de faire confiance à la magie des mots et des images ?
Embarquons ensemble dans un univers caribéen, faisons virevolter nos jupons aux madras revisités, aux contours imparfaits, aux lignes brouillonnes, interrompues, et même ripolinées de traces blanchâtres.
Aux couleurs croisées, mangue, papaye, jaune soleil, vert des larges feuilles de bananier, marron de l’argile et blanc pour l’éclat, comme le linge étincelant séchant sur les fils.
Battons la mesure au rythme d’un groupe de jeunes garçons, le fameux Boy’s Band !, et mettons du rock, de la gaîté, salsa ou meringue, dans nos villes !