Chacune a son Lisbonne, chacune chérit une place, un café, un son, une couleur. Je vais vous faire une confidence : dès le premier jour j’ai capturé les images en pensant à vous, à un imprimé que je vous dédie.
CLIC CLAC
Tôt le matin je déambule dans les ruelles encore endormies.
Cafés fermés, chaises empilées. Clic, Atelier de Santo Antonio, clac les murs tagués. Clic une maison rose, clac un mur ocre. Je découvre des places et des ruelles invisibles le jour, des arbres et des terrasses.
Le soleil se lève, nimbant de lumière un bougainvillée ruisselant sur une façade carrelée, fleurie comme un papier peint de chambre. Je pressens déjà que ce turquoise et ce rouge seront la touche féminine de l’imprimé.
Lisbonne est graphique.
Tout est langage textile. Les forêts d’antennes hérissant les toitures. Les balcons ouvragés et les fenêtres comme des damiers. Le chalutier derrière le grillage losange. La volée de marches comme une rayure.
Lisbonne est bleue.
Face au Tage, j’admire le coucher de soleil, je m'enivre du grand large. Les derniers rayons ricochent sur les poutrelles, les grues, les mâts. Tel un chapiteau arachnéen, le pont du Tage se détache sur un ciel embrasé.
Lisbonne est or.
La nuit Lisbonne revêt son manteau de poésie. Les lampadaires diffusent une lumière jaune, les pavés luisent et reflètent la patine d’un temps ancien.
Etiez-vous comme moi, habitée par l’atmosphère envoûtante des romans de Carlos Ruiz Zafon ?
Je vous imagine en robe Talons Aiguille, étonnante et sensuelle, je vous vois nonchalamment assise, je vous imagine en chemise Lisbonne, vous êtes l’âme d’une histoire.