De loin le cadre s’impose avec sa fraîcheur et sa modernité, de près de gracieuses tulipes, les Demoiselles, offrent leurs corolles sur un écrin de verdure.
Comment est née cette idée ?
Les fleurs sont comme les femmes, nouvelles d’un jour à l’autre.
Il suffit d’une mèche, d’une broche, d’un col, d’un rouge, d’un eye-liner, d’une raie plus à droite ou plus à gauche, d’une nuque dégagée, d’une colère, d’une allégresse, d’un coup de vent, d’un regard, d’une vision fugitive à travers les petits carreaux d’une fenêtre, il suffit d’un cadre.
Le cadre photographique est le révélateur.
Il me fallait donc créer une mise en scène, traiter chaque petit tableau comme l’élément d’une galerie. Miniaturisées, elles sont un peu comme des émaux, brillants et sertis.
J’ai d’abord conçu la grille, l’idée sous-jacente étant le carreau torchon. J’ai toujours adoré le bon vieux torchon fabrication française, ses codes couleurs, rose, vert, rouge, jaune, son tissage et ses lisières. Jusqu’à sa rugosité qui résiste longtemps aux multiples lessives.
Bref son graphisme et son authenticité, son usage depuis la génération de nos grand-mères m’ont toujours inspirée.
Voici donc mon interprétation d’un carreau de cuisine, grossièrement peint à la gouache rose. A la façon d’une visionneuse de diapos, j’ai glissé mes photos sous le cadre.
Confuse Anne Elisabeth ? Vous avez dit carreau torchon ou petit carreau d’une fenêtre ? Quelle importance, ma chère. Tout se mélange dans ma tête…