Qu’elles sont belles, nos cigognes. Ce fut un véritable coup de foudre.
Leurs plumes sont divinement dessinées, un dégradé de blanc brillant et blanc mat, la bordure noire que l’on devine en-dessous, ombre et lumière, si soyeuses qu’on a envie de passer le doigt dessus.
Le cou tendu à l’horizontale, les pattes dans le prolongement comme pour une figure de danse classique, elles prennent leur envol ou plongent en piqué, les ailes en étendard.
Le battement est si palpable qu’il nous semble entendre le sifflement de l’air.
Les cigognes ont de longues pattes rosâtres, et leur bec long et droit est brun rouge lui aussi. C’est justement cette transposition du rouge pour un fond pourpre qui est sublime.
Il confère une ambiance chaude, de boudoir, évoquant les paravents japonais.
On sent la caresse d’un soleil couchant, iradiant d’or le ciel moiré.