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Published on 01/24/2020
J’ai été élevée comme ça, par une maman folle de couture et de fantaisie, qui m’a dès mon plus jeune âge initiée aux courses dans les magasins de tissus, aux jeudis autour de la table de la salle à manger, à découper et adapter nos patrons Vogue ou Burda, à passer des bâtis, à mouler la toile sur le buste, à piquer à la machine.Tour à tour, car nous étions trois sœurs.Plus maman.Il fallait entendre le bruissement des étoffes, nos exclamations, les encouragements (ou remontrances !) de maman, nos fou-rires et aussi, les dimanches, le regard amusé et attendri de Papa qui lisait son journal à côté. |
Un jour la machine à tricoter Singer a fait son entrée dans la maison. Quelle révolution ! Finies les interminables soirées d’aiguilles ! Mais quel enfer pour prendre son tour ! La machine était bloquée une semaine ! C’est long et fatigant, le chariot est lourd, j’entends encore son va-et-vient, on finit par avoir mal au dos. Il faut remonter avec un crochet les mailles qui filent…Il m’arrive de porter encore un cardigan beige et je suis incapable de me débarrasser des délicieux twin-sets bleu marine bien trop petits pour moi, mais tellement charmants. Nous avions toutes les trois le même !Parmi mes amies j’étais la seule à coudre ou tricoter. J’avais une sorte d’aura. |