Une vie douce, les bougainvilliers, le parfum de citronnelle dans les rues, le goût des limonades, des maisons endormies, deux trois petites silhouettes, la vieille caisse devant le perron, point de clôture.

J’avais envie de sortir le rocking chair, c’est l’heure de la sieste, le temps du rêve.

Au-delà de la petite histoire, j’adore cet imprimé parce qu’il fait pile la jonction entre l’hiver dont nous sortons transis et le printemps qui nous sourit. Du vert et du rose, éclairés par le blanc lumineux du timide soleil nouveau !

A porter « déjà » en bottines et manteau, « puis » en sandales et bras nus !

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite soeur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages...